CEIDO Dossier de presse Mars 2017


Le CEIDO et son partenaire Levée Privée soutiennent le développement financier des pharmacies

Le CEIDO devient le premier groupement national de pharmaciens pouvant s'appuyer sur un financement collaboratif.
S'appuyer sur le respect de l'indépendance du titulaire et un financement collaboratif avec une approche filière santé est la clef d'un développement réussi.
En choisissant Levée Privée comme partenaire, le Groupe CEIDO Santé intègre une expertise financière, à son offre de services pour permettre à ses adhérents de faire face aux évolutions du monde officinal.

Vers une approche collaborative pour permettre le financement des structures et accompagner le développement des pharmacies.

La profession fait face à des choix cruciaux pour assurer son développement.
Patrick Landry, Pharmacien, Président fondateur du CEIDO

Le pharmacien est confronté aujourd’hui à plusieurs évolutions importantes au sein du réseau de distribution du médicament. Il y a encore quelques années, la rentabilité de l’officine reposait sur les ventes de médicaments prescrits et remboursés. L’équilibre du secteur est bouleversé après une succession de plans d’économies et de diminution des remboursements. Pour l’officine, l’effet est immédiat et le modèle doit se réinventer.
Ces réformes récentes vont avoir un impact sur la dynamique concurrentielle entre les officines mais également sur la modification du comportement du consommateur. La mise en place en 2009 de la Loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire proposait une extension de la mission du pharmacien et le principe d’une rémunération à l’acte. Cette réforme bouleverse l’exercice en modifiant le champ de la relation client/pharmacien. En effet le rapport à l’usager de la pharmacie sera révélateur du choix stratégique opéré par l’officinal, entre stratégie de services orienté santé ou développement d’une offre concurrentielle très orientée produits. La stratégie concurrentielle consiste à se confronter à la grande distribution en activant les leviers prix et volume sur la partie non remboursée de l’activité – la parapharmacie, la beauté, l’automédication... – avec un impact important sur les marges commerciales La stratégie orientée service ancre le pharmacien dans une démarche d’acteur de santé, privilégiant le service et le conseil. Ces deux stratégies peuvent s’opposer ou se compléter, nécessitant une complète réorganisation de l’espace.
La caractéristique unique de l’officinal, parmi les professionnels de santé est son inscription au registre du commerce et par définition, son exercice sera situé entre santé et commerce. L’autre enjeu est celui de son indépendance. Indépendance et responsabilité sont les maîtres mots du libéral, compétitivité et développement ceux du chef d’entreprise. Depuis sa création, le Groupe CEIDO Santé s’est défini comme un groupe de pharmaciens, hommes et de femmes chef d’entreprise, engagés à être des acteurs de santé actifs au sein de leur territoire.
Au delà de la responsabilité réglementaire du pharmacien, un chef d’entreprise a une responsabilité sociétale. Et dans notre vision groupement, cela veut dire avancer, entouré, accompagné dans ses besoins vers une réussite individuelle et collective.
Le développement économique de son outil de travail ne peut se concevoir qu’avec la garantie d’une indépendance dans ses choix. Il est indispensable que tout montage financier, visant à assurer ce développement économique soit construit pour accompagner l’ensemble des étapes de la croissance de l’entreprise.

Le problème structurel de financement de l’officine handicape fortement la transformation nécessaire du réseau.
Christian-Eric Mauffré, Pharmacien, Président du CEIDO

L’adoption d’une nouvelle forme de rémunération en 2015, sous forme d’un honoraire fixe, destiné à rémunérer l’action de conseil a constitué un tournant en caractérisant un acte particulier métier. Cette transformation, sur la partie remboursée des médicaments, d’une rémunération sur les volumes et la marge vers une logique d’honoraires de prestations détermine un nouvel équilibre. Il s’agit en réalité d’un mécanisme de compensation de la baisse des prix des médicaments qui vise à maintenir en partie la densité du maillage pharmaceutique. Cependant, l’analyse économique actuelle du réseau indique que ce mécanisme est insuffisant et nécessite une réorientation plus nette vers un développement des produits de santé non remboursés et une accélération de l’offre de prestations de service à l’officine. L’enjeu est majeur car le médicament est depuis plus de 3 ans le premier contributeur aux économies dans le secteur de la santé.

Sur fond de crise structurelle (économie du médicament, départs à la retraite de titulaires), le futur du métier impose un renforcement des capacités d’investissement du réseau pour se transformer. Au delà du débat classique sur les prix d’acquisition des entreprises, il convient de réfléchir à des montages financiers pertinents et innovants. Ainsi, le secteur, en souffrance depuis des années par manque de moyens, a su s’organiser par la création de groupements de pharmacies qui ont développé l’expertise métier et qui ont permis la consolidation du réseau pharmaceutique de premiers recours.

Mais le secteur se trouve aujourd’hui face à l’obligation d’investir pour apporter les transformations nécessaires aux nouvelles attentes des patients - et aux nouvelles missions de santé publique : aménagement des établissements (robots, comptoirs, espaces de ventes organisés, présentoirs etc.), prestations de services / conseil, suivi du dossier pharmaceutique…
Et la nécessaire diversification des activités officinales va s’opérer via la consolidation du réseau officinal autour de deux grands profils d’officines : la pharmacie de type « drugstore », distribuant le médicament, et la pharmacie « spécialisée de proximité », centrée sur le suivi rémunéré des patients chroniques, réunis dans un groupement multidisciplinaire ou dans un centre de santé.
Ainsi, les difficultés de financement qui frappent le secteur compromettent non seulement l’installation des pharmaciens mais encore la possibilité pour les pharmaciens installés de procéder aux investissements nécessaire sur leur outil de travail. Ces difficultés constituent ainsi une menace pour la sauvegarde du maillage officinal et sa nécessaire transformation. Cette question dépasse donc largement le cadre professionnel pour impacter au final la santé de nos concitoyens.

L’émergence de nouvelles formes juridiques permettant l’exercice métier
Maître Jean Louis Briot, Cabinet J Bret

Le développement des Sociétés d’exercice libéral (SEL) a constitué une première réponse pour l’accompagnement à l’installation. Pouvant être maintenant détenues par des Sociétés de participation financière de professions libérales (SPFPL), elles permettent d’ouvrir le capital de l’entreprise à des pharmaciens investisseurs diplômés. Outre une optimisation fiscale des résultats de l’officine et l’amélioration de la capacité de remboursement de la société, le système permet d’envisager le début d’une mutualisation des savoir-faire.
Cette approche de SEL est retenue par plus de 90% des acquéreurs en 2015. Plusieurs modèles juridiques existent. Certains dans le passé (les SELAS) ont fait la démonstration de leur limite, car la configuration initiale était intenable. Le montage juridique va tenir compte du cycle de vie prévu de l’entreprise, des équilibres économiques envisagés, mais également des horizons de gestion. Le ou les titulaires, libéraux, ont en effet une vision patrimoniale, liée à l’évolution de leur activité. En droit, la gestion de la sortie se travaille à l’entrée. Dans les pactes d’associés, on note de plus en plus fréquemment des pharmaciens quinquagénaires expérimentés qui accompagnent les projets de reprise. Pour le juriste également, la clé de l’indépendance se trouvera demain dans un équilibre d’accompagnements.

Gérer la vie de l’entreprise Officine, aujourd’hui et demain
Emmanuel Leroy, Associé, Responsable National Profession de Santé, KPMG

L’environnement change fortement, la négociation conventionnelle en cours accentue le poids de l’honoraire dans la rémunération officinale. L’entreprise officine se pilote, avec un triangle d’or management, chiffres et droit pour la gouvernance. Ces critères seront détaillés en fonction de leur pertinence et de leur utilité à un moment donné de la vie de l’entreprise. Il est logique que les indicateurs clés de l’entreprise vont varier en fonction de l’attente de chacun. Ainsi également, le critère de valorisation va être différent entre manager, banquier ou investisseur.

De nouvelles formes de financement et d’accompagnement pour la PME Officine Jean François Marquette, Président Levée Privée
Raphael Moreau, Pharmacien, Levée Privée

Le contexte n’encourage pas les professionnels à s’endetter sur le long terme pour acquérir ou rénover une pharmacie. En cause : les établissements bancaires, contraints de respecter des quotas qui limitent leur capacité de prêt ; la réduction des marges sous l’effet conjoint de la chute du prix du médicament et de la concurrence des parapharmacies. Face aux limitations bancaires, il faut imaginer de nouvelles formes de financement du pharmacien dans le cadre de la réglementation.
La participation d’investisseurs sous la forme d’obligations convertibles est une voie prometteuse. Mais les fonds d’investissement spécialisés n’apportent pas (toujours) l’expertise sectorielle nécessaire à la bonne compréhension du besoin. L’analyse de dossiers de pharmacies en difficulté montre en effet souvent un défaut d’accompagnement du titulaire au moment du processus d’acquisition de son entreprise.
Mais, au-delà de la négociation entre acquéreur et vendeur, il est indispensable que le montage financier soit construit pour accompagner l’ensemble des étapes du développement de l’entreprise, en imaginant l’ensemble des solutions adaptées, de la garantie de passif à des financements plus complexes. Un tel système devrait fonctionner avec une gouvernance spécifique, incluant les professionnels.


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