Actualités pharmaceutiques

 

Agnès Firmin Le Bodo mise à distance de l'officine

La ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé est écartée de toute décision directement relative au statut des pharmaciens d'officine. Dès l'annonce de la nomination d'Agnès Firmin Le Bodo, la communauté des pharmaciens d'officine s'était réjouie qu'une consœur siège au ministère de la Santé et puisse ainsi s'appuyer sur une expérience éprouvée de la profession au moment d'étudier les dossiers la concernant. L'optimisme aura été de courte durée puisqu'un décret en date du 1er décembre 2022 la dessaisit désormais d'un certain nombre de prérogatives en ce qu'elle « ne connaît pas des actes de toute nature relatifs spécifiquement à l'organisation ou au statut de la profession de pharmacien titulaire d'officine ». Les attributions correspondantes seront, à compter du 3 décembre, date de la mise en application du décret, exercées par le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun. Ce texte pris par la Première ministre, Élisabeth Borne, sur proposition de François Braun et d'Agnès Firmin Le Bodo entre dans le cadre de la réglementation relative aux potentielles situations de conflit d'intérêts. Cette dernière, pharmacienne d'officine au Havre, a pour le moment arrêté son activité officinale à la suite de sa nomination au ministère le 4 juillet.

Lien vers le décret : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046672683

 

C’est parti pour les ESCAP !

L’intersyndicale Les Libéraux de santé (LDS) et l’Union nationale des professions de santé (UNPS) annoncent le lancement d’une expérimentation d’un an sur les équipes de soins coordonnées autour du patient (ESCAP). Un motif de satisfaction pour l’intersyndicale qui s’est créée en septembre 2021 notamment pour défendre ce modèle plus souple de l’exercice coordonné. C’est à l’occasion d’une réunion du comité de suivi de l’accord-cadre interprofessionnel (ACI), mardi dernier, que le directeur de l’assurance-maladie, Thomas Fatôme, a annoncé la mise en œuvre d’une expérimentation d’un an, sur la France entière, des équipes de soins coordonnées autour du patient (ESCAP). Cette expérimentation ciblera spécifiquement les patients de plus de 75 ans, les diabétiques et les patients ayant subi un AVC ayant été hospitalisé. « Un groupe de travail sera mis en place afin de préciser le cadrage, les aspects opérationnels, les modalités d’évaluation et le système d’information associé », précise l’UNPS dans un communiqué. Une annonce saluée par Les Libéraux de santé (LDS) qui rappellent avoir « conçu ce mode de coordination des soins de proximité (…) porté par l’UNPS ». En effet, les ESCAP sont un dispositif complémentaire des autres formes d’exercice coordonné (CPTS, ESS, ESP, MSP…), plus souple, dont le but est de faciliter l’inclusion rapide de patients et de professionnels de santé de proximité. « Leur mise en place permettra d’augmenter les prises en charge en ville et à domicile en réduisant le poids de l’hospitalisation dans les dépenses de santé », assure l’intersyndicale. Elle considère néanmoins qu’au regard de l’urgence dans laquelle se trouve le système de santé, des solutions immédiates doivent voir le jour. C’est pourquoi elle veillera à ce que la généralisation des ESCAP se fasse « sans attente » et « dans un cadre financier soutenable afin d’améliorer significativement l’accès aux soins dans tous les territoires ».

Source : le quotidien du pharmacien.

 

Covid : "Mon bras ne tremblera pas" s’il faut rendre le port du masque obligatoire, prévient Braun

La question du port du masque dans certains lieux comme les transports en commun se pose d’ailleurs à nouveau pour l'exécutif. Le Gouvernement se veut pour l’instant seulement incitatif mais de plus en plus de professionnels de santé le pressent de durcir sa position en l'imposant. Si pour la Pre Brigitte Autran, “il faut aller vers un port du masque le plus possible dans les lieux clos, là où il y a une promiscuité importante", François Braun a prévenu : “Mon bras ne tremblera pas” s’il faut décider d’une obligation. "Je suis la situation au jour le jour et les décisions suivront son évolution", a encore dit le ministre. Le Covars donnera "un avis complet" sur la situation épidémique à la fin de semaine ou au début de la suivante.

Source : AFP

 

Doliprane® pédiatrique: les achats en direct au laboratoire sont désormais interdits

Le bond de la demande de paracétamol met l'approvisionnement des pharmacies sous tension. Sanofi a notamment enregistré jusqu'à +40% de demande pour le Doliprane® cette année (formulations adultes et pédiatriques confondues), comparé aux années précédentes. Sa forme en suspension administrée à la pipette aux enfants en bas âge est particulièrement touchée par les pénuries. Afin d'assurer une meilleure répartition entre officines et éviter les surachats, la fédération des pharmaciens d'officine (FSPF) a informé ses membres que les officines ne pourraient désormais plus acheter de Doliprane® pédiatrique en direct au laboratoire fabricant. Il faudra donc passer par un grossiste-répartiteur. "Les règles de contingentement à 50% continuent de s'appliquer", précise la FSPF, qui invite aussi les officines à "suspendre toute publicité ou promotion pour les spécialités" en tension. La fédération s'interroge en outre sur la production de Sanofi, alors que le volume distribué par Opella Healthcare, filiale de médicaments grand public du groupe, semble avoir baissé ces derniers mois.

Source : les échos

 

Faut-il créer des écoles nationales des métiers de la santé ?

Des députés ont présenté une proposition de loi transpartisane pour lutter contre les déserts médicaux. Parmi les mesures, la création d’écoles nationales des métiers de la santé dans les territoires manquant de soignants. Gratuites, elles prendraient la forme de lycées spécialisés. "Nous lançons l’idée de créer des lycées dédiés aux métiers de la santé, à l’image des lycées professionnels agricoles déjà existants", explique à La Croix, Guillaume Garot, député socialiste, auteur de la proposition. Une bourse financière serait en outre proposée dès la première année d’études supérieures, en échange de l'engagement des étudiants à exercer dix ans dans un territoire en manque de praticiens. Jérôme Marty, président du syndicat Union française pour une médecine libre, dénonce de son côté une proposition "lunaire", qui ne prend pas en compte les changements de la société. Il rappelle que les métiers de la santé se sont déjà fortement démocratisés. "La véritable solution est de rendre plus attractifs les métiers de la santé, car ce sont, avant tout, des métiers de passion."

Source : la Croix.